Pour la seconde collection, j’ai décidé de fabriquer des armures en laine. Quoi de plus déroutant qu’une armure qui ne protège pas? Le but était là. Détourner la fonction d’objets avec humour. La dérision résidait principalement dans le choix des objets: un masque à gaz, une parure de camouflage, un casque, un corset, un apparat militaire... La fonction première de ces objets est de protéger. De plus j’ai choisi des parures de corps utilisées dans l’armée, ce qui rajoute une attente importante de la part de l’utilisateur que mes parodies de parures ne peuvent pas remplir. C’est donc un détournement de fonctions appliqué avec humour, surtout que l’apparence de ces objets contiennent un côté burlesque qui donne le sourire.
Chacun y met du sien et les essaye de manières différentes, spontanément, et redonne un sens à l’espace autour de son corps. On reprend conscience de son être en portant les parures, comme si le corps était un terrain d’expérimentation.
Mon travail de cette troisième année était donc un questionnement autour du corps. Comment en reprendre possession, comment ne pas tomber dans la routine d’un corps qui en devient monotone...
Voir les limites de ce qu’il englobe, et de l’apparence de ce qui pourrait l’englober.
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